Les volumes de transactions s’accélèrent encore en ce 1er semestre 2019. Le sentiment qui prédomine est qu’entre le printemps et l’été, tout se vend ! Et, ce n’est pas le climat qui porte les ventes, mais bien l’envie d’acquérir un bien en profitant de taux d’intérêt très attractifs. D’un côté, ces derniers permettent d’alléger les mensualités de l’emprunteur, quand de l’autre, il est possible de se lancer dans l’investissement locatif.
Une OFFRE nettement insuffisante pour répondre à la demande
Portée par la forte demande, l’offre poursuit son recul au 1er semestre 2019. C’est notamment le cas dans les grandes métropoles et les villes les plus dynamiques, dans lesquelles les propriétaires n’accélèrent pas les mises en vente malgré des prix qui progressent encore. Depuis 3 ans, les volumes de transactions battent des records. Dans ce contexte, les mises en vente ne suffisent plus à alimenter l’offre, créant une pénurie croissante dans de nombreuses communes.
La DEMANDE s’envole sur tout le territoire
La demande au 1er semestre de l’année est traditionnellement plus importante qu’au 2nd par effet de saisonnalité. Les acquéreurs cherchent ainsi à réaliser leur projet immobilier avant septembre (changement de travail, scolarité…). Les taux d’intérêt toujours plus bas tiennent cette demande et la stimulent même.
Les PRIX poursuivent leur progression
S’ils progressent moins vite que l’an dernier sur la même période (2,1% vs 2,8% au 1er semestre 2018), les prix sont toujours à la hausse. A 9 672 €/m², le prix moyen au m² à Paris flirte avec la barre symbolique des 10 000 € et, à l’exception du 20e, plus aucun arrondissement n’est à moins de 8 000 €/m².
DÉLAIS DE VENTE : des acquéreurs conscients de la tension du marché
Les délais de vente se raccourcissent sensiblement sauf à Paris (+1 jour). Mais les indicateurs dans la capitale ne sont pas représentatifs de la situation nationale, puisqu’avec un délai de 59 jours, la ville est sur des cycles de vente bien plus rapides que partout ailleurs en France.
En conclusion
Le marché de l’immobilier ancien profite pleinement du moral des ménages qui grimpe depuis le début de l’année, d’un taux de chômage au plus bas depuis 10 ans et des taux d’intérêt, qui semblent durablement bas. S’il y a peu d’ombre au tableau, la politique accommodante des banques dans l’octroi des prêts immobilier interroge puisqu’elle stimule encore une demande déjà abondante face à une offre nettement insuffisante et, mécaniquement, entretient la hausse des prix.